Découvrez le collège et lycée Molière, situé dans le 16ème arrondissement de Paris. Cet établissement historique et prestigieux est renommé pour son excellence académique, ses projets pédagogiques novateurs et son engagement envers une éducation de qualité pour tous ses élèves.
Localisation du collège et lycée Molière - Paris 16e
Le lycée Molière, établi au 71 rue du Ranelagh à Paris dans le 16e arrondissement, est un établissement public d'enseignement français fondé en 1888. Ce complexe éducatif regroupe à la fois un collège et un lycée, et rend hommage à Jean-Baptiste Poquelin, connu sous le nom de Molière (1622-1673), célèbre dramaturge français.
L'établissement bénéficie d'une excellente accessibilité par les transports en commun. La station Ranelagh (ligne 9) se trouve à deux minutes de marche, permettant un accès rapide aux sites emblématiques de Paris comme les Champs-Élysées, la place de la République et les Grands Boulevards. À environ sept minutes à pied, la station La Muette (ligne 10) dessert des quartiers tels que Saint-Germain-des-Prés, Cluny-La Sorbonne et Jussieu. De plus, la station Boulainvilliers du RER C est accessible en six minutes de marche, complétée par plusieurs lignes de bus et stations Vélib à proximité.
Les taux de réussite du collège et lycée Molière-Paris 16e
Le lycée Molière accompagne en moyenne plus de 700 lycéens vers le baccalauréat général et technologique, se classant au 91e rang sur 108 dans le département. En 2019, il a enregistré un taux de réussite au baccalauréat de 89%, dont 43% avec mention. Le ratio professeur-élève est d'un pour onze.
Le Collège Molière prend en charge en moyenne plus de 500 collégiens jusqu'à la classe de 3e et à l'examen du brevet, se plaçant au 111e rang sur 176 établissements dans le département. En 2018, sur les 137 collégiens présentés, le Collège Molière a enregistré un taux de réussite au brevet de 81%, avec 66% des candidats obtenant une mention.
Cet établissement gagne en popularité auprès des habitants du 16e arrondissement grâce à sa réputation bien établie pour la bienveillance, particulièrement appréciée dans le contexte de Parcoursup. Sa petite taille est considérée comme un atout qui renforce cette qualité d'accompagnement.
Ces chiffres sont accessibles sur Enseigna
Origine du collège et lycée Molière - Paris 16e
Sous la IIIe République, en 1880, la loi Camille Sée ouvre l'accès des jeunes filles à l'enseignement secondaire, donnant naissance aux lycées de jeunes filles. Le lycée Molière fait partie des 23 premiers établissements de ce type en France. En 1884, un crédit de 900 000 francs est alloué pour sa construction, faisant du lycée Molière le troisième lycée féminin de Paris après Fénelon (1883) et Racine (1886). Contrairement à ces établissements situés au cœur de Paris, le lycée Molière s'installe dans le 16e arrondissement, alors peu urbanisé, entouré d'hôtels particuliers et de jardins. Choisi pour son environnement sain et aéré près du bois de Boulogne, il représente un pendant féminin au lycée Janson-de-Sailly, premier lycée masculin du quartier ouvert en 1881.
La construction, confiée à l'architecte Émile Vaudremer, débute en 1886 et le lycée est officiellement inauguré le 8 octobre 1888. Malgré quelques critiques sur le choix du nom de Molière, jugé inapproprié pour un lycée de jeunes filles par certains éditorialistes, l'ouverture se déroule avec succès. L'établissement, initialement modeste en effectif, voit sa popularité croître rapidement grâce à la stabilisation des programmes en 1897 et à l'augmentation de la scolarisation des jeunes filles. Entre 1888 et 1896, le nombre d'élèves passe de 48 à 244.
Pendant la Première Guerre mondiale, malgré les perturbations, le lycée maintient une offre éducative enrichie, avec une augmentation des candidatures au baccalauréat. La création du baccalauréat féminin en 1919 marque une étape importante, bien que sa reconnaissance complète soit encore en cours.
Entre les deux guerres mondiales, l'établissement connaît une croissance exponentielle de ses effectifs, atteignant 1350 élèves en 1938. Pour répondre à cette demande croissante, le lycée Jean de La Fontaine est inauguré pour soulager la surpopulation.
À partir des années 1950, le lycée Molière joue un rôle clé dans les réformes éducatives en France, accueillant des classes pilotes et élargissant son offre de formation. Dans les années 1960, l'arrivée des Pieds-noirs augmente encore l'effectif scolaire, nécessitant la construction de préfabriqués temporaires. La mixité est introduite en 1973, marquant une nouvelle étape dans l'histoire de l'établissement.
Aujourd'hui, le lycée Molière accueille plus de 1300 élèves et propose un large éventail de matières, incluant les sciences, les langues vivantes, les arts et les options spécifiques au baccalauréat. Les installations sportives et culturelles sont régulièrement modernisées pour répondre aux besoins éducatifs contemporains, offrant aux élèves une expérience enrichissante au sein d'un environnement historique et dynamique.
Points d'intérêt du collège et lycée Molière - Paris 16e
Le lycée Molière, situé à Paris, a vu défiler parmi ses enseignants des personnalités marquantes telles que Simone de Beauvoir (1936-1939), Dina Dreyfus, Nicolas Grimaldi (années 1950) pour la philosophie, Colette Audry pour le français, Jeanne Gaillard pour l’histoire (1950-1955), Élise Rieuf (1937-1960) pour les arts plastiques, ainsi que Gabriel Fauré, répétiteur de la chorale, et Jeanne Chauvin, professeure de « droit usuel ».
Trois des rares femmes à être élevées au grade de grands-croix de la Légion d’honneur ont été élèves du lycée : Christiane Desroches Noblecourt, Yvette Farnoux et Jacqueline de Romilly.
Avant la Seconde Guerre mondiale, le lycée a joué un rôle crucial dans l'émancipation des jeunes filles par l'éducation. De nombreuses anciennes élèves sont devenues des figures politiques, telles que les féministes Louise Weiss, Yvonne Pellé-Douël, et la future ministre Françoise Giroud. La plupart se sont distinguées dans les domaines intellectuels, comme les historiennes Zoé Oldenbourg, Suzanne Citron et Clotilde Brière-Misme, ainsi que des figures renommées comme l'archéologue Jacqueline Pirenne et la psychanalyste Françoise Dolto.
D'autres anciennes élèves ont marqué les arts, notamment au cinéma avec les actrices Pauline Carton, Clarisse Deudon, et les réalisatrices Jacqueline et Colette Audry. On compte également des peintres comme Madeleine Fié-Fieux, Andrée Karpèles, Nadine Landowski, une photographe, Denise Colomb et une organisatrice d'événements culturels, Anne Heurgon-Desjardins. Le chef d'orchestre Raymond Ventura, connu sous le nom de Ray Ventura, a étudié dans les classes élémentaires grâce à des dispenses accordées aux jeunes garçons ayant des sœurs dans l'établissement.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, plusieurs anciennes élèves ont montré leur courage dans la Résistance, notamment Yvette Farnoux (connue sous le nom d’Yvette Baumann jusqu'en 1938), Marietta Martin, Simone Perl et sa sœur Madeleine Lévy (déportée à Auschwitz), petites-filles du capitaine Alfred Dreyfus. Jacqueline Pery d’Alincourt (alors Jacqueline de La Rochebrochard), la médecin Myriam David, survivante d'Auschwitz, ainsi que Nicole Weil, membre du Réseau Garel et morte à Auschwitz, ont également marqué cette période par leur engagement héroïque.
Après la guerre, le lycée a compté parmi ses anciennes élèves plusieurs figures notables : des femmes politiques comme la magistrate et conseillère régionale Claude du Granrut, l’ancienne ministre Corinne Lepage et la diplomate Bérangère Quincy. Il a également formé des historiennes comme Colette Beaune, Françoise Waquet et Marie-Hélène Zylberberg-Hocquard, ainsi que des journalistes telles que Marina Carrère d’Encausse, Constance Chaillet, Chantal Dupille, Frédérique Jourdaa, Geneviève Jurgensen et Annette Kahn. En littérature, des écrivains notables y ont étudié, dont Claire Gallois, Anna Gavalda, Anne Goscinny, Fred Vargas et Diane Ducret.
Le lycée possède une longue tradition dans l'enseignement du cinéma et du théâtre, ce qui se reflète dans le nombre significatif d'anciens élèves célèbres dans ces domaines. Parmi eux, des figures comme Françoise Arnoul et les sœurs jumelles Geneviève Brunet et Odile Mallet ont marqué l'après-guerre jusqu'aux années 1990. Plus récemment, des talents émergents comme Marion Cotillard, Charlotte Gainsbourg, ainsi que des actrices et acteurs prometteurs comme Léa Drucker et Lyes Salem, et des réalisatrices comme Valérie Girié et Anne Fontaine, continuent d'illustrer l'influence durable du lycée dans le monde du cinéma et du théâtre.